Mode & Décoration

Le style Bernard Tapie crève l’écran sur Netflix

Dans Tapie sur Netflix, l’homme d’affaires est aussi dépeint sous l’angle du style. NETFLIX

Le biopic en sept épisodes de l’homme d’affaires, disponible sur Netflix, met à l’honneur son look imprégné caractéristique des années 1980 entre blazer de yuppie et polos aux couleurs pastel.

De Bernard Tapie, on connaît le sens des affaires, la passion pour le sport (le cyclisme, évidemment l’Olympique de Marseille), un goût et un talent pour la joute verbale… Mais l’homme, à l’honneur d’une série en sept épisodes réalisée par Tristan Séguéla et Olivier Demangel avec Laurent Laffitte dans le rôle principal, était aussi un esthète, adepte de mobilier historique, de costumes chics et de style légèrement clinquant. Et si la famille de l’homme d’affaires pointe du doigt quelques libertés prises avec la réalité, les costumes semblent avoir été directement piochés dans la garde-robe de l’ex-président de l’OM.

En blazer à boutons dorés et cravate à motifs, Laurent Laffitte en Bernard Tapie Netflix

L’affiche de la série donne le ton. Costume croisé gris à revers démesurés, à l’italienne, col de chemise blanc tranchant avec le corps rayé, cravate club impeccablement nouée et pochette à motif paisley. Sur une autre photo de la promo, assis sur son bureau, Laurent Laffitte incarne le businessman en chemise bleue à col et poignets contrastés, boutons de manchette noirs, cravate jaune pâle à motifs et ceinture en croco pour rehausser le pantalon de flanelle grise. Au poignet, une Breitling en or. Un look années 1980 à souhait que n’aurait pas renié Gordon Gekko, le personnage central de Wall Street (d’Oliver Stone, 1987) ou encore, Patrick Bateman dans American Psycho (de Bret Easton Ellis, 1991).

Chemise à col contrasté, montre en or… Les signatures stylistiques du yuppie façon Gekko sont reprises par Tapie Netflix

Tapie, c’est le mélange (volontaire ou non, nul ne le sait) entre le bon vieux look bourgeois français et le yuppie qui fait fureur dans les années 1980 aux États-Unis. Au premier, il emprunte les blazers à boutons dorés, le trench enfilé sur le complet, les lunettes de soleil en écaille Persol, mais aussi les pulls torsadés, les cols roulés passés sous la veste, et une certaine idée de la décontraction prenant la forme de couleurs vives, de polos…

Bernard Tapie en grande conversation avec Jean-Jacques Eydelie juste avant le matche de l’affaire VA-OM, le 20 mai 1993. Reuters

Au second, les cols contrastés, les revers (de vestes) généreux, un goût pour les costumes rayés et surtout, une manière de penser, un mental de gagnant et l’audace du « self-made-man» dépeint avec brio dans la série. Autant de petites touches que ce natif de Paris devenu marseillais d’adoption aura fait siennes, et que la série s’est appropriée (jusqu’à la paire de sneakers Adidas portées le jour de son incarcération pour l’affaire VA-OM, en 1997) grâce au travail des costumières Elfie Carlier et Sandrine Douat.

This post was originally published on LE FIGARO - MODE

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Richard ABITBOL

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